Investis dans une démarche de progrès, nous réduisons le poids de nos emballages cartons et plastiques depuis plusieurs années, retrouvez l’interview complète dans le magazine IDÉES PRATIQUES #9 : Comment vivre presque sans plastique ?

Yaourt bio brassé aux fruits

Entreprise familiale, agriculture bio et emballages recyclables ou réemployés: 

L’entreprise travaille alors continuellement à des solutions pour limiter les impacts. « Nous proposons une gamme de yaourts dans des pots en verre et celle-ci compte parmi nos produits phares, affirme Hélène Gaborit.
Il y a une vraie dynamique ces dernières années » . Mais plastique ou verre, « les atouts de l’un contrebalancent les points faibles de l’autre » , ajoute-t-elle : car si la fin de vie du verre, largement mieux recyclé, l’emporte, la phase de conception donne en revanche l’avantage au plastique.
« Le déchet plastique pose un vrai problème mais il a une plus faible consommation d’énergie lors de l’étape de production, notamment en raison de la chaleur nécessaire à la fabrication du verre » .
 
Pour pallier le problème du déchet, Gaborit opte donc pour du 100 % recyclable, « avec un plastique monomatière » . Et pour celui de la conception du verre ? Le réemploi. Récupérer, laver, réutiliser : « Nous faisons un vrai travail pour développer cette solution » .
Le petit hic : la consigne qui a fait couler beaucoup d’encre lors des discussions sur la loi AGEC de 2020, manque aujourd’hui d’un cadre réglementaire précis en France. Car si outre-Rhin, elle est toujours monnaie courante, l’Hexagone l’a, pour sa part, abandonnée après les années 50 avec l’avènement du jetable.

À l’image de Gaborit, de nombreux acteurs tentent de la remettre au goût du jour. L’entreprise familiale a par exemple pris part aux réflexions menées par l’organisme de recyclage Citeo, dans l’idée de « déployer au niveau national et de façon opérationnelle le réemploi du verre ».
 
Avant une phase de test en conditions réelles prévue dans une dizaine de magasins bio au printemps, « cela fait un an et demi que l’on travaille dessus, c’est complexe mais motivant, précise Hélène Gaborit. Il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte comme le format du pot, le choix du couvercle, l’étiquette… » Complexe certes, mais « on est au démarrage de quelque chose qui va prendre beaucoup d’ampleur dans les 3 ou 4 années à venir, notamment grâce à la motivation des consom’acteurs pour la réduction des déchets » , prédit-elle.